Publisher's Synopsis
témoignent de la pertinence de son étude dans plusieurs champs de recherche etde la pluralité des perspectives à partir desquelles l'envisager.En didactique du français, différentes recherches sont menées depuis maintenant deux décennies sur le (S0 (Brapport à (S1(B, dans la foulée des travaux du groupe ESCOL (Bautier, 2001; Charlot,1997). Barré-De Miniac (2002 : 3) propose une définition éclairante du rapport à l'écriture, qu'elle décrit comme un (S0 (Bensemble hétérogène, fait de conceptions, de représentations, d'attitudes et de valeurs (S1(B.Des travaux comme ceux d'Émery- Bruneau (2010) ont porté plus spécifiquement sur le rapport à la lecture littéraire de futurs enseignants au secondaire québécois et ont mis en lumière les plans personnelet didactique que comporte ce rapport. Ainsi, nous connaissons mieux le rapport à l'écrit (Barré-De Miniac, 2000, 2002 ; Chartrand et Prince, 2009), le rapport à la culture (Simard et Falardeau, 2007) et le rapport à la lecture et à la lecture littéraire (Émery-Bruneau, 2010 ; Ulma et Winkler, 2010). Si le concept nous semble s'être relativement stabilisé en didactique du français, les principales recherches ont porté surtout sur les enseignants ou futurs enseignants du niveau secondaire.Des zones d'ombre existent, particulièrement dans le rapport à la littérature des (futurs) enseignants, par exemple sur un possible continuum ou sur des ruptures entre les différents ordres d'enseignement. L'impact de ce rapport sur les pratiques d'enseignement, notamment des textes poétiques (Brillant Rannou, 2010), dramatiques (Bernanoce, 2013) ou multimodaux (Lacelle, Lebrun et Boutin, 2012), demeure largement méconnu.Ce numéro thématique cherche à prolonger ces travaux en apportant un éclairage sur des aspects moins connus du rapport à la lecture et aux textes littéraires des enseignants et des futurs enseignants en France et au Québec.