Publisher's Synopsis
Ecrite et representee a la fin de la Revolution batave - sans doute en 1798, au lendemain de l'acces des membres de la minorite juive aux Pays-Bas a l'egalite civile -, la comedie Tout est bien qui finit bien, redigee dans la variante amstellodamoise du yiddish occidental, a ete decouverte en 1946 par l'erudit hollandais Leo Fuks, specialiste de la litterature yiddish ancienne des Pays-Bas. Elle illustre la vitalite du theatre de langue yiddish qui prit naissance aux Pays-Bas des les premieres annees du XVIIIeme siecle independamment de la tradition burlesque du Purimshpil.L'intrigue est batie autour des fourberies dont se rendent coupables des escrocs juifs sans foi ni loi, originaires de Pologne et venus solliciter des secours aupres de la communaute ashkenaze d'Amsterdam sous de faux pretextes. Toutefois, lue au second degre, la piece met a nu les tensions sociales qui dechirent la communaute juive de la metropole hollandaise, opposant les laisses-pour-compte d'une societe inegalitaire aux notables juifs titulaires du "droit de bourgeoisie". Fracture sociale qui se double d'un clivage ethnique entre citadins ashkenazes amstellodamois enracines et claquedents juifs polonais, immigres de fraiche date qui n'ont guere d'autres ressources pour survivre que de se refugier dans la delinquance.Le present ouvrage contient la traduction integrale du texte originel ainsi que la preface redigee par Leo Fuks pour l'edition yiddish publiee a Paris en 1955.