Publisher's Synopsis
Dans Souvenirs de la maison des morts, Fiodor Dostoïevski décrit l'affreuse existence dans le bagne de Sibérie, où il a purgé une peine de quatre ans de travaux forcés. C'est l'enfer. Derrière des criminels végètent des êtres déshumanisés par le régime totalitaire de la Russie d'alors, en proie à la promiscuité, la maladie, les sévices corporels conduisant certaines fois à la mort. Si la repentance est rare, la soumission est totale. Tous ceux qui y sont se s'obligent à s'adapter aux conditions et habitudes de vie de cette prison. C'est ce qui pousse l'auteur à écrire: L'homme est un être qui s'habitue à tout: c'est, je crois, sa meilleure définition . Ce qui est différent chez ce petit aigle des steppes, gardé en captivité avec eux. Blessé et affaibli, il reste dans un coin, serré contre une palissade, refusant toute caresse et toute nourriture de la part d'eux et semble attendre sa mort. Il est aussi vrai que l'homme est un être qui ne peut être séparé (ou qui se sépare difficilement) de son sentiment et de son désir de liberté. Il devient même, comme ce petit aigle et, peut - être à un moindre niveau, comme ces prisonniers, nostalgique lorsqu'il la perd. Ce roman doit être considéré comme une apologie de la liberté par le travail volontaire,