Publisher's Synopsis
"Il faut se connaitre soi-meme - ecrit Pascal -: quand cela ne servirait pas a trouver le vrai, cela au moins sert a regler sa vie, et il n'y a rien de plus juste". Cet heritage classique s'unit, dans les Pensees, a une conscience aigue des infinis qui nous engloutissent: c'est l'inquietude de notre siecle, a laquelle Pascal repond promptement: "Mais quand l'univers l'ecraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt et l'avantage que l'univers a sur lui. L'univers n'en sait rien". Le "pari" pascalien n'est pas un calcul entre les options du possible: c'est un devoir etre qui engage nos forces et notre vie. Ce besoin radical de chercher une plenitude: " Apprenez que l'homme passe infiniment l'homme " apparait, avec une clarte coherente, dans l'edition des Pensees etablie par Jacques Chevalier (1882-1962), constamment reimprimee de 1925 a 1991, precedee de la Preface de Jean Guitton qui accompagnait l'edition de 1962. Carlo Ossola, dans son essai en Postface, trace la parabole des Pensees a l'epoque moderne en evoquant les auteurs qui ont puise a cet infini pascalien, de Baudelaire a Samuel Beckett, de Pasolini a Eric Rohmer.