Publisher's Synopsis
Ce qui m'a le plus marqué dans ce livre, c'est le regard philosophique sur une société qu'on dirait inerte, presque morte à première vue, mais qui est traversée par des mémoires qui n'ont jamais cessé de vivre en elle. Dans ce roman, l'amour mène un combat sans merci contre la pauvreté. Mon coeur a été, tantôt attristé, tantôt complètement submergé de joie, devant l'image de cette famille unie dans la pauvreté et qui, pourtant, caracole au-delà de tout abattement. Réunie autour de la lampe à pétrole et des histoires d'un père qui distille amour et sagesse, elle est bien plus riche que beaucoup d'entre nous qui comptons les deniers dans un compte bancaire ou les villas ici et là. J'ai cheminé, sans le savoir, sur les traces d'un homme en devenir, d'un gamin qui n'a jamais été enfant. La situation dans laquelle il a grandi lui demandait d'être adulte avant l'âge, de se fondre dans les difficultés pour se frayer un chemin difficile à déceler dans les méandres de la misère. Pour Rachid Hachi, et tous ceux qui comme lui ont vécu et vivent dans cette réalité assassine, il n'y a guère de place pour le choix. Il faut s'armer de beaucoup de volonté pour abattre l'horizon bas de leur avenir. Parfois pour aboutir dans un univers plus effrayant fait d'injustice. En refermant ce manuscrit, j'ai respiré un grand bol d'air au balcon de mon petit appartement à Montréal en me disant que je viens de refermer un livre qui va rester ouvert à jamais en moi.Jean-Marc André