Publisher's Synopsis
Sortie de la matrice féconde de la culture des peuples de la sylve équatoriale, Lettre à Tita est un concentré de sagesse, qui laisse échapper des informations capitales sur la richesse d'un héritage culturel africain qui se meurt. C'est une sonnette d'alarme à travers laquelle l'auteure fait ressortir, avec dextérité, les clichés de cette Afrique, la grande, pure, traditionnelle et nostalgique, qui se désagrège au bénéfice de références venues d'ailleurs et au détriment de ses propres valeurs jadis sacrées. Une Afrique prise au piège, devenue l'avatar d'un syncrétisme avilissant, au nom d'une sacro-sainte idée de mondialisation. Une mondialisation taillée à la mesure des objectifs de ses géniteurs. Zilan-village, qui y est décrit, est de ce fait une tranche de vie, un village symbole, qui lance à travers Edima un cri de détresse d'un continent qui lamine ouvertement son substrat culturel, et qui se doit de reconsidérer ses paramètres de capitalisation des valeurs étrangères. Cette oeuvre est conçue en deux volumes, et le premier est une description nostalgique, de l'ambiance quotidienne dans cette bourgade enfouie dans la forêt équatoriale, avant l'intrusion des us et moeurs étrangers; à cette époque-là où la nature et l'homme vivaient encore en symbiose. Personne ne pourra lire ce tome sans vouloir y revenir et écraser une larme sur la richesse pluridimensionnelle de cette Afrique de nos parents et grands-parents, en difficulté face à cette mondialisation impitoyable et insoucieuse des jérémiades des perdants et des laissés-pour-compte.