Publisher's Synopsis
Dans les vers de Julien Makaya Ndzoundou, on entend les gémissements de personnes croulant sous l'étau des envahisseurs de l'Afrique. Dans le cri du poète, déchirant le silence dense des Gouvernants noirs, s'entend aussi le souffle haletant des rescapés du Sahara ou des rivages de la mer Méditerranée, tentant au péril de leurs vies de gagner l'Europe. Comment ne pas les comprendre quand le poète, du haut du Kilimandjaro, dresse un palmarès de larmes des pertes immenses de ces fils d'Afrique à l'instar d'Um Nyobe, Olympio, Boganda, Lumumba, Cabral, Sankara... Et quand le poète choisit dans Le monde est fou, de faire le tour de ce monde où sévissent des vices innommables, on est tout sourire et tout aussi consterné. Oui ! le monde est fou avec Tout est à vendre... . Le sexe, les diplômes, les galons et les grades sont à vendre. Le monde est fou avec La mauvaise femme qui cocufie son époux, s'endette sans peur à outrance et s'achète des parcelles de terrain à l'insu de celui-ci. Mais le monde est aussi beau avec les textes comme Vénération, Symphonie inachevée, Sublimation, En souvenir de Martine, À la comtesse des airs et Nostalgie qui dressent un tableau plus reluisant de la femme dont la beauté et la bonté constituent une source où l'homme vient s'abreuver. La poésie de Julien Makaya Ndzoundou est un souffle nouveau dans un vieux cor et le son qui en sort est un transport et une transe frémissante de ce verbe beau, chatouilleux, mielleux, merveilleux, délicieux et si envoutant qu'on en redemanderait une dose supplémentaire.