Publisher's Synopsis
L'étude des effets physiologiques du travail intellectuel peut se diviser en deux parties distinctes, qui sont connues bien inégalement: la première de ces parties consiste dans la description des effets directement observables qui se produisent lorsqu'une personne fait un travail intellectuel; ainsi, il y a, chez une personne qui fait des efforts intellectuels soutenus, un changement dans le rythme du coeur, un changement dans la sécrétion urinaire et dans la force musculaire.La seconde partie de ces études n'est pas descriptive, mais explicative; elle consiste à rechercher le comment, le mécanisme intime par lequel se produisent les effets physiologiques du travail intellectuel. Cette recherche est légitime. Il est bien évident que lorsqu'on a démontré que le travail intellectuel produit une élévation de température, ou, suivant les cas, une augmentation de la pression du sang, un affaiblissement de la force musculaire, etc., on n'a pas tout dit.Il résulte de cet état de choses un avantage et un inconvénient. L'avantage, c'est que le processus psychique le moins important, le plus faible, agit sur la circulation et la modifie, et que par conséquent l'étude de la circulation peut permettre de saisir les premiers effets, les effets les plus légers, du travail intellectuel; l'inconvénient, c'est que par suite de la sensibilité très grande de la fonction circulatoire, elle se trouve dans un état extrêmement instable; elle change d'un moment à l'autre, sans cesse modifiée par une foule d'influences, dont une bonne partie échappe à notre investigation, de sorte qu'au cours d'une expérience sur les relations du travail intellectuel et du pouls, on est exposé à l'erreur de prendre pour un effet du travail intellectuel une modification qui provient d'une autre cause, très légère, et ayant passé inaperçue