Publisher's Synopsis
Excerpt from L'Esprit R�volutionnaire Avant la R�volution, 1715-1789
Sympt�mes passent para�tre, ils n'offraient rien de g� n�ral, rien surtout de syst�matique. Affaii seulement dans les hautes classes de la nation le sentiment religieux ne laissait pas d'exercer une action puissante sur les �mes. Moins alt�r�, le sentiment monarchique semblait encore conserver toute sa force. Les insultes qui p�ur suivirent sur la route de Saint - Denis la d�pouille de Louis XIV ne furent, comme on l'a dit, qu'ane explosion passag�re qui s'adressait � la personne du monarque aux derni�res ann�es de son gouvernement, non au principe de la royaut�. Toutefois, d�s la �u du r�gne de Louis XIV, on voit poindre cette double opposition. Elle eut sa cause dans l'atteinte port�e par un pouvoir intol�rant aux droits sacr�s de la conscience. Ce n'est pas que la France se f�t �mue des violences exerc�es contre les protestants. Dans cette circonstance, elle ne se montra pas, on doit le dire, moi�s intol�rante que le Roi. Mais Louis XIV, que diri geaient les J�suites, voulut �tendre son despotisme jusque sur les croyances de ses sujets catholiques. Il voulut, de concert avec Rome, leur imposer les. Doctrines ultramontaines, confie lesquelles la France n'avait cess� de s'�lever dans tout le cours de son histoire. Il provoqua une agitation que son autorit� eut peine �' contenir. Un moment apais�e au d�but de la R�gence, cette agitation se reproduisit avec une nouvelle force, quand on vit le duc d'orl�ans qul avait d'ebord paru s'�loigner des id�es 'da feu roi, s'unir, � son tour, avec Rome. D�s lors deulx partis se form�rent. Dans l'un �taient les J �suites et le haut clerg�; dans l'autre, toute la nation. Sous le minis t�re du cardinal de F leury, cette alliance de la royaut� et du Saint - Si�ge se resserra davantage et tous les moyensd'un gouvernement arbitraire furent mis en oeuvre pour substituer les th�ories romaines aux doctrines gallicanes qui �taient celles de la majorit� du pays.[le m�contente ment gagna le bas clerg�, la magistrature la bourgeoisie, le peuple�de religieuse qu'elle �tait l'opposition devint politique. Lorsque Louis XV, apr�s la mort du cardinal de Fleury, se saisit des r�nes du pouvoir, on esp�ra un moment que les choses allaient suivre un autre cours; mais la mollesse du monarque laissa le parti ultramontain reprendre son empire et le haut clerg� se livrer � des exc�s qui soulev�rent de plus violents orages. Vainement le gouvernement se d�cida-t-il � frapper les plus ardents promoteurs des id�es ultramontaines. La suppression des J�suites en 1762 satisfit aux voeux du pays, sans rem� dier au mal. La religion �tait alors discr�dit�e, le clerg� presque odieux et la royaut� avilie.
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