Publisher's Synopsis
Des officines de médecins aux salles de rédaction, des palpitations de la (S0(B corbeille (S1(B aux chuchotis des tribunaux, partout des informations sont échangées, retenues ou éventées.Partout, la limite entre l'avouable et l'inavouable vacille. La justice, dont la première religion est la mise en lumière des faits par la recherche de la vérité, est constamment confrontée au secret. Elle en a besoin pour pouvoir fermer les yeux, et elle n'en veut plus lorsqu'il faut les ouvrir. Le droit institue alors une sorte de police des secrets, pourchassant les uns, protégeant les autres (secret professionnel, de la défense nationale, des affaires, secret fiscal, secret de la vie privée?Entre ces deux pôles subsistent des zones de transparence et d'opacité. Des groupes sociaux, castes, familles ou classes, se reconnaissent dans l'intimité ou la distance à un même secret ; l'ouvrier utilise un truc, le médecin un langage. Source d'identification, la possession de secrets est aussi l'instrument de conflits, d'antagonismes entre ces groupes.L'ambition de ce livre est d'aller au-delà des simples classifications juridiques en proposant une anatomie sociale du secret.Sept parties, justice, Etat, économie, médecine, travail social, journalisme, police, tentent chacune à leur façon de définir cet équilibre entre société ouverte et société fermée, entre dit et non-dit, entre confession et espionnage.