Publisher's Synopsis
20692 kilomètres, 451 jours, 142 crevaisons, 27 pays, 1 aventure...Chez les voyageurs au long cours, les raisons de partir sont presque toujours les mêmes. Passion du voyage à vitesse humaine, amour de l'inconnu. Défi sportif mais aussi épreuve du mental. Envie de découvrir des contrées lointaines autrement que par le biais d'un écran plat et de BFM TV. Désir de se forger sa propre opinion du monde au-delà des préjugés et des clichés qui nous entourent au quotidien. Rencontre des peuples sans préméditation en partageant leur quotidien quelques jours pour repartir avec une véritable histoire d'amitié. Expérience d'une vie simple sur la route. Un retour à l'essentiel. Nos raisons viennent d'un besoin strictement personnel. L'invitation au voyage se passe de motifs et de grands discours. Nous ne cherchons pas à être les ambassadeurs d'une cause humanitaire pour nous déculpabiliser. Non, nous sommes conscients de l'énorme chance que nous avons et l'assumons pleinement. Notre démarche relève de l'égoïsme tant il est vrai que nous voyageons d'abord pour nous. En revenant sur la genèse du projet, nous reconnaissons que l'idée de ce long périple n'est pas le fruit d'une longue maturation mais d'une pulsion. Tout s'est réellement monté en deux mois. Visite médicale, vaccins, visas, création du site Internet, achats pour devenir les rois du camping et bien sûr, recherche de nos vélos pour les mois à venir, nos petites reines. L'idée générale n'a que très peu évolué. Traverser l'Eurasie à vélo, du Vietnam jusqu'en France, voilà notre projet résumé en quelques mots. Cet itinéraire offrait plusieurs avantages. Rentrer à la maison en vélo allait catalyser notre énergie. Voyager dans ce sens nous permettait également de repousser au maximum l'hiver et les températures glaciales. Commencer par l'Asie nous offrait finalement l'occasion de découvrir d'emblée des pays qui nous étaient inconnus. Car dans un discours pessimiste, nous préférions abandonner à l'autre bout de la planète plutôt qu'à côté de chez nous. Jusqu'où nous emmènerait ce pèlerinage à deux roues, ou plutôt jusqu'où allions-nous tenir? Combien de galères arriverions-nous à surmonter? Combien de litres d'acide lactique pourrions-nous absorber? Nos corps pourraient-ils encaisser ces vingt mille kilomètres de routes, de sentiers, de périphériques, d'autoroutes, de champs de boue... Nous n'en avions aucune idée et cela rendait l'aventure encore plus excitante. Et pour cause, nous n'avions aucune expérience du cyclotourisme, le sport nous avait été proscrit à l'adolescence, notre régime alimentaire était plutôt hédoniste et notre maîtrise mécanique des vélos aussi limpide que l'eau du Gange! Nous ne possédions que notre envie, notre détermination et peut-être un grain de folie, voire d'arrogance diront certains, de vouloir débuter par un si long périple. Mais n'est-il pas préférable de se nourrir de rêves et d'utopies aux dimensions hors normes pour ne pas les perdre de vue?