Publisher's Synopsis
Excerpt from Annales de Bretagne, Vol. 9: No. 1, Novembre 1893
Oserai-je bien l'avouer? Je connais presque toutes les oeuvres de M. Jules Simon, je professe pour son caract�re le plus profond respect, je m'int�resse depuis de longues ann�es a tout ce qui le touche, mais j'ignorais qu'il f�t Breton. Apr�s tout ne l'avait - il pas quelque peu oubli� lui-m�me? Le patriotisme r�gional me semble bien ne dater que de ces toutes derni�res ann�es. Autrefois le premier souci des provinciaux arrivant et arriv�s � Paris �tait d'oublier leur pays d'origine on s'ing� niait � s'acclimater le plus rapidement et le plus compl�tement possible; a prendre la tournure, l'allure, le langage, l'argot m�me du boulevard, �passer pour Parisien authentique et autochtone. Tout cela est bien chang� maintenant, et c'est de la guerre que date ce changement. Il semble qu'apr�s ce grand cataclysme on ait �prouv� le besoin de resserrer les liens qui attachaient chacun au coin de terre o� il est n� et o� il a v�cu ses premi�res ann�es et qui est une parcelle de la patrie commune. C'est le grand patriotisme qui a v�ritablement sonn� le r�veil du patrio tisme local. Et c'est de Paris puisque aussi bien c'est de la que tout part en France c'est de Paris que le mouvement. Est parti. C'est l� que les habitants d'une m�me province se sont retrouv�s et group�s; c'est la que se sont fond�s les r�unions, les soci�t�s et les d�ners, o� l'on venait, une fois par mois, parler la langue ou le patois, chanter les vieilles chansons et manger les plats du pays. About the Publisher Forgotten Books publishes hundreds of thousands of rare and classic books. Find more at www.forgottenbooks.com This book is a reproduction of an important historical work. Forgotten Books uses state-of-the-art technology to digitally reconstruct the work, preserving the original format whilst repairing imperfections present in the aged copy. In rare cases, an imperfection in the original, such as a blemish or missing page, may be replicated in our edition. We do, however, repair the vast majority of imperfections successfully; any imperfections that remain are intentionally left to preserve the state of such historical works.