Publisher's Synopsis
Le 21 avril 1961, l'assemblée générale des Nations Unies à New-York acte, dans une résolution (1608, XV), le plébiscite de février 1961 qui met fin à la tutelle britannique dans cette partie du pays qui s'est vue imposer lors du scrutin une double option fermée: se réunir obligatoirement soit 1. au Nigéria, soit 2. au Cameroun français indépendant depuis janvier 1960. Exit l'autodétermination. La France, déjà puissante à l'ONU - de par son arsenal nucléaire -, montre alors que c'est elle qui décide. Pendant que l'armée française extermine, un à un, les nationalistes ayant lutté pour cette indépendance et réunification sur la même tribune onusienne, à New-York, Paris entraîne son Cameroun français à voter contre la résolution 1608 (VX). C'est-à-dire contre sa propre réunification. Toutes les anciennes colonies françaises (Tchad, RCA, Congo-Brazzaville, Gabon, Côte d'Ivoire, etc.) sont entraînées dans le mouvement par la diplomatie française. Ces frères des ex-colonies françaises votent, toutes, contre la réunification du Cameroun à la 994ème réunion plénière présidée par le diplomate irlandais Frederick H. Boland.